Keanu Reeves prêt pour un nouveau combat

Des vidéos – mais aussi des photos ou du son – qui, grâce à l’intelligence artificielle, modifient et recréent les traits et les mouvements d’un visage ou d’un corps et imitent fidèlement une certaine voix. Tout cela en partant de contenus réels et en obtenant un résultat réaliste. Il s’agit de ce que l’on appelle les « deepfakes », et il nous est arrivé à tous d’en voir un, en ne réalisant que plus tard qu’il s’agissait d’une « reconstruction ».
Et c’est précisément cette aura de doute qui entraîne les plus grands problèmes, surtout pour ceux qui vivent en quelque sorte de leur image. Comme les acteurs.

« Ça ne me dérange pas que quelqu’un enlève un clignement d’œil lors de l’édition numérique. Au début, cependant, au début des années 2000, ou peut-être dans les années 90, il est arrivé qu’ils montent une performance pour moi après coup. Ils ont ajouté une larme sur mon visage et j’étais comme, « Huh ?!? ». C’était comme si je n’étais même pas censé être là. Mais ce qui est frustrant, c’est que vous perdez le contrôle de votre image et de votre performance ». C’est ainsi que s’exprime Keanu Reeves, qui, à 58 ans, est maintenant assez expérimenté. Il ajoute : « Lorsque vous jouez dans un film, vous savez qu’il va y avoir un montage, mais vous en faites en quelque sorte partie. Si vous entrez dans le pays du deepfake, par contre, il n’y a pas de place pour votre point de vue. C’est effrayant ».

L’acteur s’est exprimé à ce sujet lors d’une interview accordée à Wired à l’occasion de la sortie du quatrième chapitre de la très populaire saga John Wick, qui sortira également en Italie à la fin du mois de mars. Une interview dans laquelle il a également révélé qu’il existe des rumeurs spécifiques dans ses contrats sur la question des altérations numériques des séquences dans lesquelles il figure.

Il cite ensuite Platon et le mythe de la caverne : « Nous sommes à genoux et regardons des ombres projetées sur les parois rocheuses d’une caverne, sans pouvoir regarder les choses réelles qui se trouvent derrière nous ».

(Photo Getty Images)

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