(G) Regardant le trou d’entrée d’une tarentule du bambou, Narin Chomphuphuan ; (D) JoCho Sippawat, licence CC
Un YouTubeur spécialiste de la faune sauvage l’a su immédiatement en voyant une tarentule recroquevillée dans une tige de bambou : il venait de découvrir une nouvelle espèce.
Qui plus est, cette découverte n’est pas seulement celle d’une nouvelle espèce, mais d’un nouveau genre, car aucun des 1 000 membres de la famille des tarentules n’a jamais été documenté vivant à l’intérieur d’un bambou.
JoCho Sippawat est un YouTubeur thaïlandais qui compte 2,5 millions d’abonnés. Le jeune homme recherche les créatures de la forêt tropicale de la même manière que les grands de la télévision d’antan – Jack Hannah, Steve Irwin et Jeff Corwin – le faisaient.
Après avoir trouvé l’araignée près de sa maison dans la province de Tak, Sippawat a envoyé une photo de l’araignée par courriel à l’arachnologue Narin Chomphuphuang de l’Université de Khon Kaen. Son équipe a passé l’été 2020 à étudier la zone, et lorsqu’ils ont terminé, ils ont déclaré qu’elle était nouvelle pour la science.
Appelée familièrement la tarentule du bambou, son nom scientifique est Taksinus bambus, d’après Taksin le Grand, un célèbre roi de la province de Tak. Les « chaumes » sont les chambres individuelles à l’intérieur du bambou, dans lesquelles l’araignée noire et argentée fait son entrée, normalement par de petites fentes ou fractures dans l’écorce extérieure. Une fois à l’intérieur, elle tisse un foyer conique et soyeux.
« Cette espèce est unique car elle est associée au bambou, et nous n’avons jamais observé cette espèce de tarentule dans aucune autre plante », écrit Chomphuphuang. « Il n’est pas exagéré de dire qu’il s’agit maintenant des tarentules les plus rares de Thaïlande ».
JoCho Sippawat (L), avec l’équipe de recherche ; Narin Chomphupchuang, licence CC
Mais comment une araignée, qui n’a pas d’outils pour perforer ou percer le bambou dur, peut-elle se frayer un chemin à l’intérieur pour nicher ?
« Le bambou est la proie de divers animaux, notamment le coléoptère foreur du bambou, le ver du bambou, l’abeille charpentière qui niche dans le bambou et de petits mammifères comme les rongeurs. En outre, » ajoute Chomphuphuang. « La fissuration du bambou est principalement causée par les changements rapides de la teneur en humidité induits par l’atmosphère, par un séchage irrégulier ou par un trempage suivi d’un séchage rapide ou par les activités humaines. »
L’araignée est également intéressante pour la science en raison de ses petits organes sexuels, et du fait que si l’on trouve des mygales arboricoles, qui ont tendance à passer leur temps dans les arbres, dans des îles indonésiennes comme Sumatra, Sanghi et Sulawesi ainsi qu’en Malaisie et à Singapour, aucune d’entre elles n’a jamais été trouvée en Thaïlande.
GNN a précédemment rapporté la découverte d’une nouvelle espèce de serpent Kukri dans l’Himalaya trouvée sur Instagram. Un jeune homme enfermé chez lui en raison de la pandémie a commencé à poster rapidement des photos d’animaux sur les médias sociaux, ce qui a conduit une équipe de recherche à décrire pour la première fois l’intriguant serpent.
Faites découvrir cette découverte fascinante de la Thaïlande à vos amis…
