La Russie va envoyer sa propre mission vers Mars après la suspension de la mission de l’Agence spatiale européenne

Moscou – Le chef de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitry Rogozin, a déclaré jeudi que la Russie enverra sa propre expédition vers Mars après la suspension de la mission conjointe ExoMars par l’Agence spatiale européenne (ESA).

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« Oui, nous avons perdu plusieurs années, mais nous allons fabriquer une réplique de notre module de descente, l’équiper d’une fusée porteuse Angar et, depuis le nouveau cosmodrome de Voschoni, nous réaliserons cette expédition scientifique par nos propres moyens », a déclaré M. Rogozine sur son canal Telegram.

M. Rogozin a ajouté que la Russie mènera à bien une telle mission sans les « amis européens », qu’il a accusés de servilité envers les États-Unis.

« Le travail de milliers de spécialistes est effacé par un morceau de papier portant la signature d’un bureaucrate européen aléatoire. C’est dommage », a-t-il ajouté.

Roscosmos a accusé l’ESA de faire passer sa position anti-russe avant les objectifs communs de l’humanité, à savoir l’étude de l’univers et la recherche de preuves biologiques ou géologiques de la vie sur Mars.

Le projet ExoMars est composé de deux missions. Le premier a été lancé en 2016 et se composait d’un satellite pour l’étude des gaz à l’état de traces dans l’atmosphère martienne (TGO) et du module d’entrée, de descente et d’atterrissage Schiaparelli, qui a touché la surface de la planète la même année.

Le second, avec le rover Rosalind Franklin, a été initialement reporté de 2018 à 2020, puis à 2022, car la dégradation de la situation épidémiologique en Europe a empêché ses experts de réaliser tous les tests nécessaires.

Ce dernier avait pour but de prélever et d’étudier des échantillons du sol de Mars. Il devait se poser dans la région d’Oxia Planum, située au nord de l’équateur de la planète et présentant d’épais dépôts sédimentaires argileux. Selon l’ESA, ceux-ci pourraient correspondre à des lagunes ou à des dépôts marins.

L’ESA a rappelé jeudi que la décision de Roscosmos de retirer son personnel du centre spatial européen en Guyane française a interrompu toutes les missions qui devaient décoller avec une fusée russe Soyouz.

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