Paris – Avec une augmentation significative de son budget et pour contrebalancer le pouvoir de puissances telles que les États-Unis, la Chine et la Russie, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé aujourd’hui la venue de cinq nouveaux astronautes, dont deux femmes.
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Cette nouvelle promotion, la première depuis 2009 et qui a enregistré 22 500 candidats de 25 pays européens, aura pour mission de mener à bien certaines des missions les plus emblématiques de l’ESA, dont l’exploration de Mars.
Les nouvelles recrues sont la Française Sophie Adenot, 40 ans, la Britannique Rosemary Coogan, 31 ans, le Belge Raphaël Liégeois, 34 ans, le Suisse Marco Sieber, 32 ans, et l’Espagnol Pablo Álvarez, 33 ans.
S’ils réussissent leur dernière année de formation, ils rejoindront sept autres astronautes issus d’autres programmes de formation d’astronautes : l’Italienne Samantha Cristoforetti, l’Allemand Alexander Gerst, le Danois Andreas Mogenses, l’Italien Luca Parmitano, le Britannique Timothy Peake (en congé), le Français Thomas Pesquet et l’Allemand Matthias Maurer.
« Nous continuerons à explorer l’orbite terrestre basse à bord de la station spatiale internationale pour atteindre la Lune et au-delà », a déclaré le directeur général de l’ESA, l’Autrichien Josef Aschbacher.
Le directeur de l’exploration humaine et de la robotique de l’ESA, David Parker, s’est félicité de ce nouvel apport de « personnes aussi talentueuses » qui contribueront à placer l’Europe à la pointe de l’exploration spatiale.
Aux côtés du quintette d’astronautes titulaires, qui entamera une première année d’entraînement à Cologne, en Allemagne, le 1er avril 2023, 12 suppléants ont été choisis, dont le Britannique John McFall, qui souffre d’un handicap.
Selon M. Aschbacher, ils sont tous considérés comme des astronautes, ayant réussi les six tests de sélection exigeants, même s’ils n’auront aucun lien professionnel avec l’ESA et pourront continuer à exercer leur métier.
Ils seront disponibles en cas de besoin, qu’il s’agisse d’un congé imprévu ou d’une prolongation de mission, entre autres.
Lors d’une conférence de presse à Paris, où la nouvelle promotion a été annoncée, le directeur général de l’ESA a fait remarquer que les astronautes sont faits d’une matière différente, car ils aiment être « sous pression ».
Il a également salué l’augmentation de 17% du budget pour les trois prochaines années, qui passe à 16,9 milliards d’euros, provenant des 25 pays partenaires de l’ESA.
« Lorsque nous sommes confrontés à une crise économique, il est important d’investir dans les industries qui peuvent créer des emplois et de la prospérité en Europe. Grâce à cet investissement, nous construisons une Europe dont l’engagement dans l’espace est le reflet de sa future force politique et économique », a-t-il conclu.