Gagner « J’approuve » était une évidence. Mais ce n’est pas ce que l’on pensait : avec 78,20 % de pour et 21,80 % de contre. Le Chili clôture le chapitre le plus sombre et le plus tragique de son histoire récente, en abattant le linteau sur lequel reposait la dictature militaire d’Augustus Pinochet. Une très large majorité a voté pour la naissance d’une nouvelle Constitution, qui doit maintenant être rédigée sur des bases différentes et avec des bastions différents.
De plus, les Chiliens ont décidé que la tâche incombe à une assemblée composée d’hommes et de femmes extérieurs au monde politique et institutionnel, choisis individuellement parmi ceux qui se sont exprimés. Ils ont rejeté la proposition selon laquelle elle devrait être composée pour moitié de représentants de la société civile et pour moitié de parlementaires.
Les représentants devront être élus d’ici avril 2022. Ils auront un an pour préparer le projet de la nouvelle charte, qui sera à nouveau soumis à un référendum. Lorsque les premières données ont été diffusées, la place principale de Santiago envahie par les gens a explosé au milieu des cris et des embrassades avec l’énorme inscription « renaissance » projetée sur un gratte-ciel.
