Les propriétaires de chiens pourraient vous dire que leur chien les comprend mieux que la plupart des gens. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le chien les comprend probablement mieux qu’ils ne le pensent eux-mêmes.
Les chercheurs qui étudient les relations entre l’homme et le chien ont découvert que les chiens peuvent « capter » les émotions humaines et que, comme les enfants, ils regardent souvent le visage de leur maître pour y trouver des indices sur la façon de réagir aux personnes et au monde qui les entoure ; une forme primitive d’empathie connue sous le nom de contagion émotionnelle.
Ils ressentent également la libération d’ocytocine, l’une des hormones de bien-être typique des liens humains.
Pendant des années, on a supposé que ces comportements étaient le fruit d’une nécessité évolutive, les chiens désagréables issus des loups ayant été sélectionnés par leurs nouveaux maîtres. Mais la réalité est bien plus réconfortante que la soumission de nos amis à fourrure aux caprices de simples impératifs biologiques.
De nombreux facteurs influencent le lien entre un chien et son maître, comme l’activité neuronale dans le cerveau du toutou, et même les changements d’odeur corporelle de l’homme. Une étude publiée cette année a révélé que les chiens de compagnie et les chiens et loups vivant en meute présentaient des différences physiologiques lorsqu’ils interagissaient avec un humain étroitement lié à eux.
Les animaux de compagnie libéraient de l’ocytocine, alors que les chiens et les loups vivant en meute n’en libéraient pas, même s’il était clair qu’ils préféraient être avec l’être humain auquel ils étaient liés, ce qui, selon les chercheurs, signifie que c’est l’expérience de vie, et non la race, qui est à l’origine de ce lien spécial.
En outre, certains chiens ne partagent pas seulement notre joie, mais aussi notre peur. En examinant les concentrations de cortisol, l’hormone du stress, un autre groupe de chercheurs a découvert que, par rapport aux chiens de chasse solitaires et aux anciennes races ressemblant à des loups, les concentrations de cortisol des chiens de troupeau étaient corrélées à celles de leur maître.
Il a également été observé que les chiens réagissent de la même manière que nous lorsqu’ils rencontrent un nourrisson en pleurs : avec un mélange de soumission et de vigilance. Une étude a même démontré que les chiens peuvent synchroniser leur comportement sur la base de six visages humains : colère, peur, bonheur, tristesse, surprise et dégoût.
Un article du National Geographic explique que cela pourrait très bien fonctionner dans les deux sens, car même si les capacités émotionnelles des chiens ne sont pas aussi complexes que les nôtres, leur brutalité pourrait en théorie déteindre sur nous.
« Je pense que nous captons aussi leurs émotions », a déclaré à Nat Geo Marc Bekoff, biologiste de l’évolution à l’Université du Colorado. « Il est parfois plus facile de capter leur peur et leur stress. Cependant, les chiens heureux sont également faciles à lire s’ils courent vers vous en remuant la queue et si leurs oreilles sont en avant et non en arrière. »
Les effets en cascade de la joie et du stress sont évidents dans le monde des propriétaires de chiens. Si un chien s’élance ou grogne contre quelque chose, cela peut stresser ou embarrasser le propriétaire – des signaux que le chien capte, accentuant la rencontre stressante.
De l’autre côté du spectre, des amis chers accueillis à la porte avec des mots gentils peuvent exciter un chien, qui saute sur les jambes des invités bien qu’il ait été entraîné à ne pas le faire.
Le fait de partager une vie et un foyer avec des chiens pendant des dizaines de milliers d’années a créé un lien intime entre nos espèces ; une interdépendance qui nous a permis à tous deux de nous épanouir bien plus que nous ne pourrions le faire seuls.
Levez la patte pour une recherche fascinante ; partagez ces découvertes…
