Les requins géants qui brillent dans le noir découverts par des scientifiques qui ont su les camoufler

Pour beaucoup, les requins sont déjà assez effrayants comme ça et un requin qui brille dans le noir est tout simplement plus que ce que nos nerfs peuvent supporter.

Heureusement, le requin-chaton (Dalatias licha), que l’on pense être le plus grand vertébré bioluminescent du monde, vit dans la « zone crépusculaire » à des profondeurs de 300 à 1 000 mètres.

Frontiers in Marine Science Journal/Jérôme Mallefet

Une étude récente menée au large de la côte est de la Nouvelle-Zélande a confirmé que le requin d’un mètre et demi de long était une espèce rayonnante. La bioluminescence est un phénomène d’évolution bien établi parmi la vie en eaux profondes, et ce n’est pas la première fois qu’elle est documentée chez les requins.

La confirmation que la kitéfine émet effectivement de la lumière biologique en fait le plus grand animal à présenter cette caractéristique.

Mais pourquoi les requins, que nous considérons généralement comme des chasseurs d’embuscade, évolueraient-ils pour diffuser leur position aux habitants de la zone mésopélagique ?

L’hypothèse de l’étude correspondante, publiée dans Frontiers of Marine Science, suggère que ce qui semble à première vue être une façon de s’éclairer et d’être vu est en fait une sorte de « contre-illumination », ou de camouflage.

Par exemple, le requin-chaton se nourrit des deux espèces de requin-lanterne analysées dans l’étude. Les requins bioluminescents, dont il est question dans l’étude, émettent une lumière bleu-vert lorsqu’ils sont observés à des profondeurs d’environ 450 mètres, ce qui peut briser leur forme et leur permettre de passer inaperçus.

Pour le chasseur, cette bioluminescence fonctionne comme les rayures d’un tigre ou les écailles d’un serpent, ce qui lui permet de s’approcher suffisamment des proies sans être détecté.

« Compte tenu de l’immensité des grands fonds marins et de la présence d’organismes lumineux dans cette zone, il est maintenant de plus en plus évident que la production de lumière en profondeur doit jouer un rôle important dans la structuration du plus grand écosystème de notre planète », ont écrit les chercheurs.

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