Madrid – L’Agence spatiale européenne (ESA) et la National Aeronautics and Space Administration (NASA) ont signé un protocole d’accord qui permettra aux Européens d’apporter un certain nombre d’éléments essentiels au lancement du premier établissement humain sur l’orbite de la lune, connu sous le nom de Gateway.
Cet accord « historique », tel que décrit par l’ESA, confirme notamment l’engagement de l’Agence spatiale européenne à fournir au moins deux modules de service pour alimenter en électricité, eau, oxygène et azote le vaisseau spatial Orion de la NASA, d’autres modules devant suivre dans le futur.
L’ESA aura également trois possibilités de vol pour les astronautes européens qui pourront se rendre à Gateway et y travailler, a déclaré l’ESA dans un communiqué.
Gateway permettra une exploration durable autour et sur la Lune, ainsi que la recherche et la démonstration des technologies et des processus nécessaires à la réalisation d’une future mission vers Mars.
La contribution de l’ESA à cet effort international dans le cadre du protocole d’accord comprend la construction du principal habitat des astronautes lorsqu’ils visitent Gateway, connu sous le nom de I-Hab.
La deuxième contribution, appelée ESPRIT, permettra d’améliorer les communications, les capacités de ravitaillement et de créer une fenêtre similaire à l’observatoire européen « Cupola » de la station spatiale internationale.
Ces deux contributions sont conformes à ce qui a été approuvé par les États membres de l’ESA lors du Conseil ministériel qui s’est tenu l’année dernière à Séville.
« Ce protocole d’accord marque un point critique dans la trajectoire de l’Europe : il confirme que nous nous dirigeons vers la lune, non seulement en termes d’équipements et de technologies, mais aussi avec notre personnel », déclare le directeur général de l’ESA, Jan Wörner.
Pour M. Wörner, « l’Europe jouera un rôle central dans la nouvelle ère de l’exploration spatiale mondiale avec la NASA et nos partenaires, en proposant des architectures exemplaires et révolutionnaires pour l’exploration de la Lune et de Mars et en inspirant les prochaines générations ».
Pour sa part, David Parker, directeur de l’exploration humaine et de la robotique à l’ESA, souligne que chaque astronaute qui se rendra sur la Lune à bord du nouvel engin spatial Orion dépendra du module de service européen pour l’énergie, la propulsion, l’oxygène et l’eau.
« Europa fournira l’hébergement de l’équipage, les télécommunications, le ravitaillement et une vue imprenable sur la lune grâce aux contributions de l’ESA à Gateway. De plus, des astronautes européens se rendront à Gateway pour vivre et travailler dans l’espace lointain pour la première fois.
Le protocole d’accord a été signé à distance par Wörner et l’administrateur de la NASA, Jim Bridenstine.