Lors d’un vote historique, les Coloradiens ont approuvé la réintroduction des loups gris à l’ouest des Rocheuses

Tout juste sortis de la liste des espèces menacées, les loups gris reçoivent un nouveau soutien pour assurer leur rétablissement, cette fois-ci de la part des électeurs du Colorado.

Mardi, les Coloradiens ont voté pour réintroduire les loups dans la partie nord-ouest de l’État. C’était une proposition historique car jamais un État n’a délégué à ses citoyens une décision aussi importante en matière de gestion de la faune.

Par une faible marge de 20 000 voix, il a été convenu que le Colorado Parks and Wildlife Department devrait établir une population adéquate à l’ouest de la ligne de partage des eaux des Rocheuses d’ici la fin 2023

Les autorités de réintroduction s’attacheront à mettre en œuvre l’initiative tout en travaillant avec les éleveurs et les propriétaires qui ont voté contre la résolution.

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Le braconnage du bétail par les loups est considéré comme un problème qui pourrait être résolu avec un programme d’assurance – et des programmes de prévention des conflits entre loups sont proposés pour aider d’autres producteurs de denrées alimentaires comme les agriculteurs à éviter les interactions désagréables.

Un petit coup de pouce

Les loups qui ont été réintroduits dans le Greater Yellowstone Ecosystem (GYE) au Wyoming – après avoir été chassés jusqu’à leur quasi extinction – ont parfois erré vers le sud, dans le Colorado, ce qui a conduit certains scientifiques à suggérer qu’une expansion naturelle vers le Colorado serait bonne pour la diversité génétique de l’espèce.

Joel Berger, écologiste de la faune à l’université de l’État du Colorado, a suggéré à Nat Geo que 25 ans après la réintroduction des loups dans le GYE, une seule meute complète est descendue au Colorado, et qu’à ce rythme, il pourrait falloir un siècle pour voir les populations se rétablir complètement.

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Contrairement à la plupart des autres animaux, comme les efforts pour sauver le putois d’Amérique dans le Wyoming par exemple, l’opinion publique sur les loups est extrêmement enflammée, les électeurs urbains étant captivés par le symbolisme charismatique de l’animal en tant qu’icône de la nature sauvage, mais n’ayant jamais eu à vivre avec lui, tandis que les éleveurs, les chasseurs et les habitants des campagnes le considèrent souvent comme un parasite destructeur.

Les écologistes espèrent atténuer une partie de la méfiance des Coloradiens ruraux en soulignant certains des avantages écologiques de la présence de loups dans le paysage. Des troupeaux trop importants de wapitis et de cerfs mulets peuvent surpâturer les champs, ce qui entraîne l’érosion des sols et l’effondrement des berges des cours d’eau, ainsi qu’une mauvaise génétique et une plus grande propagation des maladies.

Les prédateurs de pointe comme le loup peuvent atténuer les forces destructrices occasionnelles des ongulés, et soutenir d’autres carnivores comme les carcajous, les hérons, les aigles, les renards, et plus encore, en laissant des morts derrière eux. Les plantes profitent également de cet écosystème plus équilibré.

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Enfin, une présence dans les plaines du côté ouest des montagnes Rocheuses méridionales permettra de relier les loups du nord aux loups gris vivant seuls à la frontière du Mexique, créant ainsi une opportunité sans précédent pour la diversité génétique.

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