Grand rhinocéros à une corne – CC 4.0. Nejib Ahmed
En mai 2021, un nouveau ministre en chef de l’État indien d’Assam a entrepris de mettre un terme définitif au braconnage dans les zones protégées de l’État.
Vingt mois plus tard, les départements des forêts et de la police de l’État ont indiqué qu’en 2022, aucun rhinocéros n’avait disparu à cause du braconnage, ce qui ne s’était pas vu depuis 1977.
Situé aux frontières de la Chine tibétaine au nord et du Myanmar à l’est, l’Assam est l’une des zones de biodiversité les plus riches au monde et contient les parcs nationaux de Kaziranga, Manas et Orang ainsi que le sanctuaire de faune de Pobitora.
Ensemble, ces quatre zones protégées constituent la majeure partie de l’aire de répartition du rhinocéros à une corne dans le pays, et la quasi-totalité des 2 895 rhinocéros de l’État s’y trouvent.
Le ministre en chef Sarma a mis en place une équipe spéciale de lutte contre le braconnage dirigée par le directeur général spécial de la police G. P. Singh. Le groupe de travail a créé une base de données des incidents passés de braconnage de rhinocéros avec des détails sur la date, le mode et le lieu où ils ont eu lieu. Les téléphones des braconniers condamnés ont été mis sur écoute et les pêcheurs et villageois locaux ont été recrutés comme informateurs.
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Lorsque le travail a commencé à l’intérieur du parc, les rhinocéros ont été traités comme des présidents. Des commandos de police sophistiqués patrouillaient dans les parcs avec des équipements de vision nocturne et des drones, et le nombre d’équipes augmentait les nuits de pleine lune.
Lorsque les inondations à Kaziranga ont poussé les rhinocéros vers des terrains plus élevés pendant la mousson de 2022, les équipes sont restées sur le terrain 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 jusqu’à ce que les animaux puissent se disperser à nouveau après la décrue des eaux.
« Si nous continuons avec cette pression, le braconnage des rhinocéros cessera complètement », a déclaré Singh au Hindustan Times. « Pour cela, il faut que le coût pour les braconniers soit plus élevé que le profit qu’ils en tirent ».
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Un collègue note que la coordination est devenue si intense que les taux d’arrestation des braconniers sont désormais mesurés chaque semaine, et non plus chaque mois comme auparavant.
C’est grâce à ce genre de dévouement que le nombre de rhinocéros à une corne est passé d’une centaine d’individus en 1910 à près de 3 000 aujourd’hui.
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