Habités par des touristes contre rémunération à certaines périodes de l’année, vides le reste du temps ou occupés à titre privé par le propriétaire bailleur lui-même, la question de la rentabilité des biens locatifs saisonniers se pose pour les futurs investisseurs potentiels. Quelle rentabilité pour une location saisonnière ? Est-il intéressant de se positionner sur cette niche du marché immobilier ? Le point.
Sommaire
Les caractéristiques de la location saisonnière
La location saisonnière consiste, pour un propriétaire, à tirer des revenus de son patrimoine immobilier en louant un bien à des tiers pour des durées brèves : une mise à disposition le temps d’un court ou moyen séjour.
Le bail signé entre le propriétaire bailleur et le locataire donne donc le droit à ce dernier d’occuper le logement durant une durée déterminée moyennant le versement d’un loyer. Les termes du contrat de location saisonnière peuvent s’entendre à la nuitée, à la semaine ou au mois.
Compte tenu de ce court délai d’occupation, le bien est obligatoirement loué meublé. Et un tel logement n’est pas reconnu comme la résidence principale de l’occupant.
Du côté des locataires, ce type de contrat saisonnier intéresse majoritairement des vacanciers, des touristes, des personnes de passage pour raisons personnelles ou en déplacement professionnel.
Du côté des propriétaires-bailleurs, le bien proposé à la location saisonnière est souvent acquis à des fins d’investissement foncier. Il peut s’agir d’une résidence secondaire, d’un pied-à-terre, d’un patrimoine hérité aussi.
Calculer le seuil de rentabilité d’une location saisonnière
Pour qu’une location saisonnière soit rentable, plusieurs considérations entrent en compte.
Outre la situation géographique, le prix de la location saisonnière doit être attractif et cohérent avec les capacités budgétaires des locataires. Le prix fixé pour la location doit aussi tenir compte de l’amortissement du prix d’achat du bien immobilier, ainsi que des charges qui incombent aux propriétaires pour sa détention et son entretien : impôts, assurances, charges fixes, prestations diverses (délégation de la gestion du bien et des locataires, frais de publicité/communication, service de ménage…). Pour améliorer sa rentabilité il est aussi possible de renégocier son prêt pour jouer sur les mensualités du prêt et in fine augmenter son cash-flow, le cas échéant (plus de détail sur Matchbanker France.
La location saisonnière : entre demande forte et logement vacant
La demande envers les biens locatifs saisonniers existe. En particulier pendant les saisons hautes dans les zones les plus touristiques.
Toutefois, eu égard à la saisonnalité, il est rare que le logement ne reste pas vacant à certaines périodes de l’année. Le bien reste alors inoccupé pour une durée plus ou moins longue, sans générer de rentrée d’argent pour le propriétaire. Ce qui impacte la rentabilité d’une location saisonnière.
Un désavantage compensable par le fait que ce type d’investissement immobilier soit particulièrement rémunérateur : le loyer perçu pour une location saisonnière, proratisé à la durée d’occupation, est souvent supérieur à celui d’une location traditionnelle.
Pour s’y retrouver et dégager des bénéfices avec une location saisonnière, un propriétaire bailleur doit donc bien penser son investissement et gérer son offre d’une main de maître.
Rentabiliser un investissement locatif saisonnier : les conseils
Comme pour tout investissement, une certaine part de risque entoure la location saisonnière. Toutefois, certaines mesures agissent en faveur de la rentabilité.
Bien choisir la localisation de son bien
Maisons, appartements, chambres, les biens locatifs saisonniers prennent plusieurs formes pour répondre à toutes les demandes. Elles peuvent être proposées partout.
Toutefois, pour maximiser ses chances de louer son bien immobilier en contrat saisonnier, la situation géographique revêt une grande importance. La demande est plus forte dans les zones touristiques, qu’elles soient situées à la mer, à la montagne ou à la campagne.
Communiquer sur son bien à louer en saison
Pour que le bien proposé à la location rapporte de l’argent à son propriétaire bailleur, encore faut-il qu’il soit réservé, le plus souvent possible.
Pour assurer un flux régulier de locations, il est indispensable d’assurer la visibilité de la location saisonnière. Communication et publicité sont des indispensables. Bouche à oreilles, référencement sur des sites touristiques, plateformes immobilières, petites annonces… tous les leviers doivent être utilisés pour maximiser l’occupation d’une location saisonnière.
Sécuriser ses rentrées d’argent
Tout propriétaire bailleur craint les loyers impayés. Pour une location saisonnière, les répercussions d’impayés sur la rentabilité sont d’autant plus fortes que le bien n’est pas reloué à l’année.
Pour se prémunir contre le risque des loyers impayés, le propriétaire bailleur peut exiger le versement d’un acompte au moment de la réservation, le solde lors de la remise des clés, dès l’entrée dans le logement.
Assurer des prestations de qualité à travers une bonne gestion
Pour se démarquer des concurrents, attirer de nouveaux locataires ou les fidéliser, proposer des prestations de qualité est une nécessité.
Cela passe par une excellente gestion du bien, au sens large du terme : accueil des locataires, délai de réponse, prestations proposées, standing du logement…
Mieux vaut donc avoir du temps à consacrer à sa location saisonnière. Dans le cas contraire, la gestion de location saisonnière peut être déléguée à un prestataire.
À condition toutefois de bien paramétrer son projet immobilier et d’en assurer une excellente gestion, une belle rentabilité peut être tirée d’une location saisonnière.