Impression d’artiste du nouveau chat à dents de sabre/Roger Witter
Les 10 ou 15 derniers millions d’années ont donné naissance à de véritables méga-mammifères, comme les mammouths, les ours, les chats, les rhinocéros et les cerfs, qui étaient tous beaucoup plus grands que leurs parents modernes.
Aujourd’hui, une nouvelle espèce de chat à dents de sabre a été décrite par des paléontologues qui ont trouvé l’os de l’humérus de cet ancien chat dans les collections des musées nord-américains.
Il s’avère qu’il n’y a pas une, mais peut-être plusieurs autres branches génétiques de félins à dents de sabre, et Machairodus lahayishupup aurait été l’un des plus grands félins à avoir jamais rôdé sur la Terre.
Une analyse de l’humérus, qui fait partie de la patte avant, a montré qu’il était 1,4 fois plus gros que le même os trouvé chez un lion mâle adulte. Les scientifiques ont ensuite calculé le rapport entre la masse corporelle et la taille de l’humérus de différentes espèces de chats modernes pour estimer la taille de M. lahayishupup.
Selon l’espèce, le smilodon, alias « le » chat à dents de sabre, pouvait peser entre 120 et 600 livres. Le chat nouvellement identifié, en revanche, pouvait atteindre 900 livres.
Les scientifiques ont daté les ossements pour situer la présence de l’animal sur Terre entre 5 et 9 millions d’années, époque à laquelle il aurait parcouru la prairie nord-américaine en dévorant le plus gros gibier, probablement des bisons, mais aussi des formes de rhinocéros, et même le célèbre paresseux terrestre, un colosse bien plus grand que toutes les espèces de paresseux que nous reconnaissons aujourd’hui.
« Nous pensons qu’il s’agissait d’animaux qui avaient l’habitude d’abattre des animaux de la taille d’un bison », a déclaré le paléontologue Jonathan Calede de l’Université d’État de l’Ohio. « C’était de loin le plus grand chat vivant à cette époque ».
Un autre paléontologue note combien il est surprenant que tous ces spécimens prennent la poussière dans les musées de l’ouest de l’Amérique du Nord. Ils ont des os de l’avant-bras et quelques petites dents, mais sans fragments crâniens ou les fameuses dents en forme de sabre, il serait difficile de prouver hors de tout doute leur taille réelle et celle de leurs proies.
Calde a déclaré à la presse de son université que c’est « une question paléontologique intéressante ».
« On sait qu’il y avait des chats géants en Europe, en Asie et en Afrique, et maintenant nous avons notre propre chat géant à dents de sabre en Amérique du Nord pendant cette période également », a-t-il déclaré.
« Il y a un modèle très intéressant d’évolution indépendante répétée sur chaque continent de cette taille de corps géante dans ce qui reste un mode de chasse assez hyperspécialisé, ou nous avons ce chat géant ancestral à dents de sabre qui s’est dispersé sur tous ces continents. »
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