Une nouvelle étude a estimé la population mondiale des gorilles de Grauer – la plus grande sous-espèce de gorille au monde – et a annoncé de bonnes nouvelles pour les gardes forestiers, les organisations à but non lucratif et les soigneurs qui ont sauvé cet animal en danger critique d’extinction.
Crédit photo : Andrew Plumptre, auteur de l’étude WCS
D’une précédente estimation mondiale de 3 800 individus, le nombre a presque doublé pour atteindre 6 800 individus.
Cette estimation révisée provient de récentes enquêtes de terrain menées dans l’un des plus grands bastions restants de cet animal, une zone qui était auparavant inaccessible pour les enquêtes dans l’est de la République démocratique du Congo.
Dirigés par la Wildlife Conservation Society (WCS), les résultats ont été publiés dans l’American Journal of Primatology.
Un précédent article revu par des pairs et dirigé par WCS en 2016 a montré un déclin de près de 80 % de la population de ces gorilles depuis la dernière enquête à l’échelle de l’aire de répartition réalisée au milieu des années 1990. Cependant, en raison de l’insécurité dans la région, l’estimation de 2016 n’incluait pas les données de toutes les zones de l’aire de répartition du gorille de Grauer.
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L’estimation de la population pour 2021 comprend de nouvelles études de terrain dans les forêts d’Oku et suggère que les déclins ne sont pas aussi importants que ce que l’on craignait. Les résultats donnent également de l’espoir pour la conservation du gorille de Grauer, car les populations des secteurs d’altitude du parc national de Kahuzi-Biega sont également restées relativement stables au cours des 20 dernières années…
« C’est un hommage au courage et au dévouement des biologistes congolais qui ont participé », a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Andrew Plumptre, Secrétariat de la zone clé de la biodiversité hébergé par Birdlife International, qui a mené les recherches avec WCS.
En outre, il y a de bonnes nouvelles pour les populations de chimpanzés, qui se sont également maintenues au cours des vingt dernières années.
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« Nous montrons que les gorilles et les chimpanzés évitent les zones où les gens extraient des minéraux, une occupation qui contribue à l’insécurité dans la région », a déclaré Plumptre.
Les gorilles de Grauer (Gorilla beringei graueri) sont une sous-espèce de gorille de l’Est que l’on trouve uniquement dans l’est de la République démocratique du Congo et qui peut peser plus de 204 kilogrammes (450 livres).
Selon les auteurs, les résultats de l’étude soulignent l’importance d’une bonne protection des forêts dans la région. En 2018, trois concessions forestières communautaires locales comprenant une superficie totale de 1 465 kilomètres carrés (565 miles carrés) ont été créées et attribuées à la gestion communautaire à Oku.
De plus, WCS travaille avec ces communautés, l’Agence gouvernementale de conservation de la nature, l’ICCN, et l’ONG locale Réserve des Gorilles de Punia (RGPu), pour créer une réserve de faune supplémentaire dans les forêts d’Oku afin de sécuriser jusqu’à 3 000 kilomètres carrés (1 158 miles carrés) de forêt pour les gorilles et les autres espèces de flore et de faune de cette région.
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Plus de 80 % de l’approvisionnement mondial en coltan – utilisé dans de nombreux appareils électroniques – se trouve en RDC, y compris une grande partie de l’ancien habitat du gorille de Grauer. Les efforts de conservation doivent maintenant se concentrer sur le soutien de la gestion des forêts d’Oku par les communautés locales afin de protéger les gorilles et leurs habitats.
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