Le bureau de l’ancien président Donald Trump semble avoir un nouveau point à son agenda : réécrire l’histoire. Lors d’un appel à Fox News, on a demandé à M. Trump de s’exprimer sur les mesures de sécurité renforcées autour du Capitole, mises en place après les émeutes du 6 janvier qui ont fait cinq morts et de nombreux blessés lorsque des foules de partisans de Trump en colère ont envahi le bâtiment. M. Trump, qui a été banni de Twitter à peu près à la même époque pour avoir contribué à inciter à la violence en affirmant sans fondement que l’élection lui avait été volée, continue sans surprise à éprouver de la sympathie pour les émeutiers, qu’il a qualifiés de « patriotes » et de « très spéciaux ». Ce qui est surprenant, cependant, c’est à quel point Trump est prêt à aller à l’encontre de la vérité lorsqu’il décrit cet événement.
S’adressant à l’animatrice de Fox News Laura Ingraham, Trump a qualifié de « honteux » le renforcement de la sécurité au Capitole avant de donner sa nouvelle version de ce qui s’est passé ce jour-là.
« C’était une menace zéro, dès le début », a-t-il déclaré, selon CNN. « Certains d’entre eux sont entrés, et ils font des câlins et des baisers à la police et aux gardes… beaucoup de gens ont été salués, et puis ils sont entrés et ils sont sortis. »
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– SheKnows (@SheKnows) 10 mars 2021
Si l’on devait chercher un grain de vérité dans ce que dit Trump : Certains officiers de police ont été vus en train de s’engager de manière amicale avec les émeutiers, comme l’officier repéré prenant un selfie avec l’un des partisans de Trump prenant d’assaut le bâtiment. La police était aussi nettement moins désireuse de recourir à la violence pour contrôler la foule qu’elle ne l’avait été au cours de l’été 2020 à l’égard des émeutes de Black Lives Matter, ce que beaucoup ont noté comme une autre confirmation de la brutalité accrue des forces de police envers les personnes de couleur (les émeutiers du Capitole étaient, notamment, principalement blancs). Mais ce n’était probablement pas le point que Trump espérait faire ressortir.
Quels que soient les échanges amicaux qui ont pu légitimement avoir lieu, plus de 100 policiers ont été blessés lors des émeutes du 6 janvier, et cinq personnes sont mortes. Nous avons vu des preuves vidéo de la violence qui a eu lieu, et des menaces de mort contre les membres de notre gouvernement qui ont été scandées dans les couloirs du Capitole.
Trump n’a jamais condamné de manière appropriée ce qui s’est passé ce jour-là. Mais sa dernière version des émeutes du Capitole ajoute l’insulte à la blessure pour toutes les personnes concernées.
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