La chanson de Gogol Bordello avec des blasphèmes en italien [ASCOLTA]

Gogol Bordello dans la vidéo « Wonderlust King ». Crédits : SideOneDummy / YouTube

Santa Marinella est le triomphe de la vulgarité rebelle du Gogol Bordello

Oui, c’est arrivé : Gogol Bordello a fait une chanson populaire punk avec des blasphèmes en italien. La chanson, intitulée Santa Marinella, date de 2005. Nous sommes dans un âge d’or pour le groupe et aussi dans un moment d’apogée absolu pour leur genre, le punk tzigane.

Le groupe, comme vous le savez, réunit des musiciens de différentes ethnies du monde entier, chacun contribuant musicalement au fameux mélange des genres qui caractérise leur son. La composante « gitane » est en tout cas toujours prédominante.

Le punk proposé par le Gogol Bordello, extrêmement populaire et souvent aligné à gauche, en conquiert à l’époque beaucoup grâce à la vigueur des sons et à l’air est-européen qui se dégage des chansons. Ceci malgré le fait que le groupe soit né à Manhattan, New York, en 1999.

Comme nous le disions, nous sommes au sommet de leur popularité et de leur succès. Les punks tsiganes : Underdog World Strike (2005) est leur troisième album, un peu comme un programme déjà intitulé. Santa Marinella n’est pas la meilleure chanson de l’album, mais c’est celle qui pourrait être plus intéressante pour nous, les Italiens.

Gogol Bordello – Santa Marinella, 2005

La raison ? Exactement : il contient des malédictions dans notre langue. Plus précisément, le nom commun utilisé en Italie de la Vierge Marie, associé à l’un des termes utilisés pour indiquer le sexe féminin des porcs. Vous l’avez. Et ne prétendons même pas que nous n’avons jamais rien entendu de tel, alors gagnons du temps.

La profanation, répétée plusieurs fois pendant la chanson avec d’autres jurons bien moins sacrilèges tels que « Holy shit » et « Shitty Asshole », semble être insérée uniquement pour provoquer et contrarier les auditeurs les plus religieux et traditionalistes. Cela semble, mais ce n’est pas le cas. En fait, la chanson a un sens très précis.

Malgré l’apparent anarchisme de leur musique, Gogol Bordello s’appuie en fait sur une narration raffinée, empruntée au folk et assaisonnée d’arrangements très fins et précis. Même Santa Marinella ne fait pas exception. La chanson est chantée en italien et en russe et raconte une histoire d’émigration.

Une des nombreuses histoires tirées de la culture populaire et de la tradition itinérante de leurs inspirations « tsiganes », ce qui pour nous, Italiens, se traduit cependant ici par quelque chose d’hilarant et potentiellement bouleversant, puisque nous ne sommes pas habitués à entendre des blasphèmes dans les chansons. Mais Gogol Bordello, comme vous pouvez le voir, s’en moque.

Gogol Bordello – Santa Marinella, 2005

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