La grande musique et le cinéma : les nouveaux films et ce qui pourrait mériter un Oscar

La grande musique se raconte en images. Et, enfin, avec un souffle plus authentique et impliquant. En effet, entre fin 2020 et 2021, sont sortis ou sont sur le point de sortir des films qui apportent sur scène toutes les vibrations, les sensations et l’inspiration du blues et du jazz.

Pour ouvrir les danses, pour ainsi dire, il y avait le film d’animation « Soul », une histoire qui mélange la musique de jazz (le protagoniste est un professeur de piano, amoureux de ces sons), la passion et la réflexion sur ce qui donne un sens à la vie. Dans un mélange qui combine le drame, la comédie et le surnaturel.

Il est plutôt basé sur une pièce de théâtre acclamée (par August Wilson) « Ma Rainey’s Black Bottom », un film consacré au merveilleux talent du protagoniste, Rainey (joué par Viola Davis), un prodige entre blues et jazz. Qui révèle aussi, dans ses lignes, quelle est la clé pour être pénétré par la musique, et que beaucoup, surtout les blancs, ne comprennent pas : « Ils entendent le son sortir, mais ils ne savent pas comment il est né », dit Rainey dans un studio d’enregistrement, dans le Chicago de 1927. « Ils ne se rendent pas compte que c’est la façon dont on parle qui a de la vie. Vous ne chantez pas pour vous sentir mieux, mais parce que c’est votre façon de comprendre la vie ». « But Rainey’s Black Bottom » fait déjà des vagues en tant que nominé aux Oscars, qui pourraient aller à Viola Davis (meilleure actrice) et au grand Chadwick Boseman, récemment décédé. Dans ce cas, il s’agirait d’un Oscar posthume, comme celui de Heath Ledger.

Un autre film qui traite de la puissance du jazz est « Sylvie’s Love » d’Eugene Ashe, une histoire d’amour envoûtante entre un jeune saxophoniste et un producteur de télévision. Dans ce film également, la musique n’est pas quelque chose d’abstrait, de simples notes à écouter, mais une véritable raison de vivre et la façon de communiquer profondément les uns avec les autres.

Ces derniers temps, c’est le réalisateur Damien Chazelle qui raconte de belles histoires dans lesquelles la musique de jazz s’imbrique fortement. Il s’agit de ses films « Whiplash » (2014) et « La La Land » (2016). Dans le premier, cependant, la musique est une obsession et une passion généralisée, qui éloigne le protagoniste des autres personnes qui lui sont chères. Réussir, être le meilleur, implique une solitude et des frustrations sans fin.

Dans le second (dans lequel joue également John Legend), le protagoniste Sebastian, un pianiste totalement amoureux du jazz, considère cette musique comme un trésor à préserver, en ne regardant que le passé. Une passion muséale qui, dans ce cas également, conduit à la solitude et à l’impossibilité de communiquer avec les autres.

Le contraire de ce qui se passe dans les trois films mentionnés au début. Dans lequel le jazz et le blues sont la vie, l’amour, un langage qui relie les gens, ouvre des mondes, génère des étincelles lumineuses. Et ils donnent un merveilleux but à l’existence.

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