La vie de Britney Spears sous tutelle a été bien plus difficile que nous ne l’avions imaginé

Que vous ayez écouté les paroles de Britney Spears en audio ou lu la transcription officielle de son témoignage au tribunal mercredi, il est facile de saisir le sens du traumatisme qu’elle a traversé. Le mouvement #FreeBritney nous avertit depuis des années que quelque chose ne tourne pas rond dans sa mise sous tutelle et le documentaire Framing Britney Spears est allé encore plus loin – mais c’est bien pire que ce que nous aurions pu imaginer.

Une mise sous tutelle, qui a commencé en 2008 comme un moyen pour la pop star de reprendre sa vie personnelle et professionnelle en main pendant qu’elle s’occupait de sa santé mentale, est essentiellement devenue une prison pour elle 13 ans plus tard. Qu’il s’agisse d’être forcée de partir en tournée en 2018 (et d’être menacée d’un procès par son manager Larry Rudolph si elle se retirait) ou de changer ses médicaments contre sa volonté, c’est tout simplement trop déchirant de croire que cela puisse se produire à l’époque moderne. « Il [her therapist] m’a enlevé mes médicaments normaux que je prenais depuis cinq ans », a-t-elle déclaré au tribunal, via Variety. « Il m’a mis sous ce traitement et je me sentais ivre. Je ne pouvais vraiment pas me défendre. » Elle affirme avoir été suivie par « six infirmières différentes » qui ne la laissaient « aller nulle part pendant un mois ».

Il s’agit également de la surveillance de son corps lorsqu’il s’agit de choix reproductifs pour elle et son petit ami Sam Asghari. Ils veulent se marier et fonder une famille, mais le père Jamie Spears s’assure que cela n’arrivera pas. « Je veux pouvoir me marier et avoir un bébé. On m’a dit qu’en ce moment, dans le cadre de la tutelle, je ne peux pas me marier ou avoir un bébé, j’ai un (stérilet) en moi pour ne pas tomber enceinte », a expliqué Britney. « Je voulais retirer le (DIU) pour pouvoir commencer à essayer d’avoir un autre bébé. Mais cette soi-disant équipe ne me laisse pas aller chez le médecin pour l’enlever parce qu’ils ne veulent pas que j’aie d’enfants – plus d’enfants. » Si la chanteuse « Toxic » peut diriger 248 spectacles en tête d’affiche qui ont généré plus de 137 millions de dollars, elle devrait être capable de faire des choix de vie importants concernant son corps.

Le plus triste dans tout cela, c’est que Britney ne s’est pas sentie entendue depuis plus de dix ans – par sa famille, par le tribunal et par les médias. Il a fallu un hashtag et un mouvement populaire pour faire bouger les choses et l’aider à retrouver le pouvoir et le courage de se défendre. Comme Jamie gagne environ 16 000 dollars par mois grâce à sa fille, rien ne l’incite à la libérer, mais Britney l’a bien dit : « Je mérite d’avoir une vie. »

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