Oscars : tous les Italiens récompensés, de Sophia Loren à Roberto Benigni

Compte à rebours pour la soirée des Oscars, dimanche 27 mars, qui sera animée par trois femmes, Wanda Sykes, Amy Schumer et Regina Hall. Les urnes pour voter pour la 94e cérémonie des Oscars ont fermé après cinq jours, pendant lesquels les 9 500 membres actifs de l’Académie dans 19 catégories de films ont pu exprimer leurs préférences. Une soirée qui promet d’être de plus en plus rose. Sur la scène du Dolby Theatre de Los Angeles, on retrouvera Beyoncé avec « Be Alive », la chanson écrite pour le film « King Richard ». Billie Eilish et son frère Finneas O’Connell chanteront « No Time To Die », la bande originale du film de James Bond.

Paolo Sorrentino est déjà arrivé en Californie, accompagné de sa femme Daniela D’Antonio, qui était invitée au Festival Italia de Los Angeles. Son film « C’était la main de Dieu » vise l’Oscar du « meilleur film international », mais la concurrence est féroce, à commencer par le japonais « Drive My Car » et le danois « Flee ».

L’Italie est le pays qui a remporté le plus grand nombre de prix pour le meilleur film en langue étrangère, et qui a gagné le plus de statuettes après les États-Unis dans les différentes catégories. Une soixantaine de prix ont été reçus dans l’histoire de l’Académie par des réalisateurs, des acteurs, des costumiers, des scénaristes et des musiciens. Tout a commencé en 1947, lorsque la « Sciuscià » de Vittorio De Sica, considérée comme l’un des chefs-d’œuvre du néo-réalisme italien, a remporté un prix spécial, alors appelé « honorifique » et à la base des futurs Oscars pour les films en langue étrangère (aujourd’hui films internationaux). Puis, avec l’institution de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, ce fut une longue suite de succès pendant des décennies.

Le plus récompensé a été Federico Fellini, avec 5 statuettes : film étranger pour « La strada » (1957), « Le notti di Cabiria » (1958), « 8½ » (1964) et « Amarcord » (1975). De Sica en remporte trois autres avec « Ladri di biciclette » (Voleurs de bicyclette) (1950), « Ieri oggi e domani » (Hier, aujourd’hui et demain) (1965) et « Il giardino dei Finzi Contini » (Le jardin des Finzi Contini) (1971). Elio Petri en 1970 avec « Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto ». Entre les deux, « Le mura di Malapaga » (1951) de René Clement, une coproduction italo-française (un peu plus italienne que française). Roberto Benigni a remporté deux statuettes en 1999, celle du meilleur film en langue étrangère et celle du meilleur acteur avec « La vie est belle ». Auparavant, le prix du meilleur film en langue étrangère avait été attribué au « Nuovo Cinema Paradiso » de Giuseppe Tornatore en 1990, puis à Gabriele Salvatores avec « Mediterraneo » en 1992.

Dans la catégorie du meilleur réalisateur, l’Italie ne peut se targuer que d’un seul Oscar à ce jour, celui attribué à Bernardo Bertolucci en 1988 pour le colossal « Le dernier empereur ». Paolo Sorrentino, quant à lui, a le grand mérite d’avoir ramené le prix tant convoité de l’Académie en Italie après 15 ans, avec « La grande bellezza » en 2014.

Comment oublier les Oscars des actrices principales à deux grandes stars italiennes : Anna Magnani, qui a gagné en 1955 pour « La rosa tatuata » et Sophia Loren en 1962 pour « La ciociara », un film réalisé par De Sica. Après de nombreuses déceptions, le maestro Ennio Morricone a remporté un Oscar, un Golden Globe et un BAFTA pour la bande originale du film « The Hateful Eight » de Quentin Tarantino. Sophia Loren, Federico Fellini, Michelangelo Antonioni et Lina Wertmüller ont également reçu l’honneur d’un Oscar pour l’ensemble de leur carrière.

Dans les « catégories techniques », l’Italie peut s’enorgueillir d’artistes de niveau absolu, comme la costumière Milena Canonero (quatre Oscars). Trois statuettes chacun pour le grand photographe Vittorio Storaro, le musicien Giorgio Moroder, le magicien des effets spéciaux Carlo Rambaldi (créateur de E.T. et Alien) et les décorateurs Dante Ferretti et Francesca Lo Schiavo. Ils sont accompagnés de nombreux autres lauréats, de Danilo Donati à Pietro Scalia, de Gabriella Pescucci à Luciana Arrighi.

Et qui sait, peut-être que dimanche prochain la liste s’enrichira, peut-être avec Sorrentino lui-même.

(Photo Getty Images)

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