Woody Allen a commencé à travailler sur son 50e film et, lors d’une récente interview promotionnelle, il a qualifié la « culture de l’annulation » de « plus grande stupidité de la nouvelle génération ».
Au cours d’une conversation passionnante avec ABC Espagne, le scénariste-réalisateur aborde de nombreux sujets, de sa relation orageuse avec Mia Farrow au déclin de la ville de New York, de son désir de prendre sa retraite à son nouveau film tourné à Paris, et même le triste état du cinéma américain (« Il y a encore de bons films, il y a toujours des films merveilleux, mais ils semblent être beaucoup moins nombreux qu’avant »). Dans tout cela, Woody Allen commente également la Cancel Culture, qu’il qualifie d' »absurde » et qu’il compare au maccarthysme qui s’est insinué dans la société américaine dans les années 50 :
« Eh bien, comme vous le savez, la race humaine s’est constamment comportée de manière stupide au cours de l’histoire. Dans ce cas, Cancel Culture est la stupidité de cette génération. Tôt ou tard, le temps passera, nous regarderons en arrière et ce qui s’est passé après l’ère McCarthy se produira. Nous en aurons honte. Et nous nous dirons : « Mon Dieu, y avait-il vraiment des gens qui se comportaient ainsi, et d’autres qui le toléraient ? Les gens ont-ils toléré que des enseignants soient licenciés, que des scientifiques soient discrédités, que des acteurs soient mis sur liste noire ? Il faudra du temps pour que les gens s’en rendent compte, mais cela arrivera. L’exemple du maccarthysme me semble très bon : tout le monde était pointé du doigt comme communiste. Si vous écoutiez de la musique populaire, vous étiez communiste. C’était quelque chose de complètement ridicule. Et puis, à un moment donné, les gens l’ont réalisé. Aujourd’hui, il y a déjà beaucoup de gens qui voient la Cancel Culture pour ce qu’elle est : un embarras. »
Qu’en pensez-vous ? Dites-le nous dans les commentaires. Pour rappel, le prochain film de Woody Allen, actuellement connu sous le nom de « Wasp 22 », sera tourné en français et comprendra au casting Valérie Lemercier, Melvil Poupaud, Niels Schneider, Elsa Zylberstein, Lou de Laâge, Guillaume de Tonquédec et Grégory Gadebois, Vittorio Storaro revenant collaborer avec l’auteur en tant que directeur de la photographie.
