Thon à nageoires jaunes par Martin Gil Gallo-CC-By-NC
Selon la mise à jour d’hier de la liste rouge des espèces menacées de l’UICN, quatre espèces de thon pêchées commercialement sont sur la voie de la reconstitution grâce à l’application de règlements de pêche régionaux au cours des dix dernières années.
« La mise à jour de la Liste rouge de l’UICN d’aujourd’hui est un signe fort que, malgré les pressions croissantes sur nos océans, les espèces peuvent se rétablir si les États s’engagent réellement dans des pratiques durables », a déclaré Bruno Oberle, directeur général de l’UICN.
Les États et d’autres acteurs sont maintenant réunis au Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille, en France, pour travailler à des objectifs contraignants qui permettront d’accroître et de maintenir la biodiversité sur la planète.
« Les résultats récemment publiés sur le statut des thons commerciaux soulignent que la pêche durable est possible », a déclaré le Dr Beth Polidoro, professeur associé à l’Arizona State University et coordinatrice de la Liste rouge.
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Dans la mise à jour de la Liste rouge, les sept espèces de thon les plus pêchées commercialement ont été réévaluées. Quatre d’entre elles ont connu une évolution positive grâce à l’application par les pays de quotas de pêche plus durables et à la lutte efficace contre la pêche illégale :
- Le thon rouge de l’Atlantique est passé de la catégorie « en danger » à la catégorie « préoccupation mineure ».
- Le thon rouge du Sud (Thunnus maccoyii) est passé de la catégorie « En danger critique d’extinction » à la catégorie « En danger ».
- Le germon (Thunnus alalunga) et l’albacore (Thunnus albacares) sont passés de la catégorie « Quasi menacé » à la catégorie « Préoccupation mineure ».
- Le thon rouge du Pacifique (Thunnus orientalis) a amélioré sa position de Vulnérable à Quasi menacé dans cette mise à jour en raison de la disponibilité de données et de modèles d’évaluation des stocks plus récents, mais il est toujours appauvri.
« Le message à retenir pour le grand public est que des espèces comme le thon germon – celui qui est largement présent dans les rayons des supermarchés – est désormais moins préoccupant », a déclaré Craig Hilton-Taylor, qui dirige la Liste rouge de l’UICN, à BBC News. « Cela signifie que ce qu’ils mangent a été pêché de manière durable et est bien géré ».
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Malgré l’amélioration globale au niveau des espèces, certains stocks régionaux de thon restent appauvris. Par exemple, alors que la population orientale de thon rouge de l’Atlantique, plus importante et originaire de la Méditerranée, a augmenté d’au moins 22 % au cours des quatre dernières décennies, la population occidentale de l’Atlantique, plus petite et native de l’espèce, qui se reproduit dans le golfe du Mexique, a diminué de plus de la moitié au cours de la même période.
« Ces évaluations de la Liste rouge sont la preuve que les approches de pêche durable fonctionnent, avec d’énormes avantages à long terme pour les moyens de subsistance et la biodiversité », a déclaré le Dr Bruce Collette, président du groupe Thon et Istiophoridés de la CSE de l’UICN. « Les espèces de thon migrent sur des milliers de kilomètres, de sorte que la coordination de leur gestion à l’échelle mondiale est également essentielle. »
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