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La naissance du premier bison sauvage au Royaume-Uni depuis près de 6 000 ans a été annoncée quelques mois après qu’un petit troupeau ait été amené dans le Kent en Angleterre.
Le projet Wilder Blean, près de Canterbury, n’a relâché les bisons dans la nature qu’en juillet – et les organisateurs ont eu la surprise de leur vie, car l’un d’eux s’est avéré être enceinte.
Pesant la taille d’une petite voiture, la grossesse d’un bison adulte est indétectable, ce qui est un mécanisme de survie qui les dissuade d’être la cible des prédateurs, aussi lorsque la petite femelle est née, les rangers ont été ravis.
« Lorsque les bisons ont fait leurs premiers pas dans la nature il y a quelques semaines, il était difficile d’imaginer que quelque chose pourrait se rapprocher de l’exaltation que nous avons ressentie à ce moment-là. Mais nous voici en train de célébrer l’arrivée d’un bison », s’est exclamé Mark Habben, directeur des opérations du zoo du Wildwood Trust.
« Nous avons toujours espéré que les bisons se reproduisent, mais il est juste de dire que nous ne l’avions pas prévu aussi tôt », a déclaré Tom Gibbs, garde-forestier.
Son apparition signifie qu’il y a maintenant quatre bisons femelles dans le bois situé à West Blean et Thornden Woods, un projet qui a été financé par la People’s Postcode Lottery.
Le projet Wilder Blean / SWNS
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Un taureau devrait également être introduit dans les deux prochains mois dans le cadre de l’initiative de ré-ensauvagement visant à lutter contre les crises du climat et de la biodiversité.
Les bisons agissent comme des ingénieurs de l’écosystème. Par leurs comportements naturels, ils créent de la lumière, de l’espace et des engrais qui incitent la faune à prospérer.
Découverte le 9 septembre, la naissance n’a pas été annoncée immédiatement par le Kent Wildlife Trust ou le Wildwood Trust.
Les rangers disent qu’elle s’est bien développée, jouant sous la pluie et copiant le comportement emblématique des autres bisons qui prennent des bains de poussière.
« Ces animaux sont sauvages, nous voulons donc rester aussi discrets que possible, mais leur bien-être est au cœur de notre action », a déclaré Gibbs, qui avait déjà établi un plan de soins pour les veaux afin de s’assurer que leurs besoins seraient satisfaits.
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« Elle est observée par des experts et nous surveillons constamment l’ensemble du troupeau pour assurer son bien-être. »
Ils se préparent également à l’arrivée d’un taureau en provenance d’Allemagne dans les prochains mois et planifieront soigneusement la manière dont cette introduction se fera, pour s’assurer qu’ils se lient bien et agissent comme un troupeau devrait le faire.
« C’est un moment très important pour cette famille d’ingénieurs de l’écosystème et nous comprenons que les gens voudront apercevoir ce nouvel ajout, mais nous demandons aux gens de prendre en compte l’impact qu’ils peuvent avoir et de leur donner l’espace et le temps dont ils ont besoin pour se lier », a ajouté Gibbs.
Le projet Wilder Blean / SWNS
Alors que des restes de bisons européens n’ont pas été découverts au Royaume-Uni, ils ont été trouvés sous la mer du Nord. Le site, connu sous le nom de Doggerland, était autrefois un pont terrestre reliant le Royaume-Uni et le continent. Un proche parent du bison européen, le bison schoetensacki, a cependant vécu au Royaume-Uni il y a environ 6 000 ans avant de s’éteindre au niveau mondial.
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Comme leurs cousins américains, au début des années 1900, les bisons d’Europe étaient également au bord de l’extinction et ne pouvaient être trouvés que dans deux zones protégées – dans l’ancienne Union soviétique et en Pologne.
Heureusement, grâce aux efforts de conservation, on compte aujourd’hui environ 5 000 animaux sur le continent, dont environ 4 000 vivent dans des endroits sauvages ou semi-sauvages.
Ce troupeau de bisons avec son nouveau bébé fait partie d’un programme de « ré-ensauvagement » d’un million de dollars mené par le Wildwood Trust et le Kent Wildlife Trust.
« Le bison d’Europe est une espèce incroyable », a déclaré le directeur du Trust, Paul Hadway. « Penser que leur nombre dépasse maintenant les 9 000 est un véritable témoignage de l’engagement et du dévouement des efforts d’élevage internationaux. »
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Les comportements naturels du bison – brouter, prendre des bains de poussière, manger de l’écorce et abattre des arbres – permettent à d’autres espèces de prospérer.
On espère que la présence des bisons sur le site de 120 acres de Blean, aux côtés des poneys Exmoor et des porcs de l’âge du fer, transformera à nouveau les bois en un environnement luxuriant, prospère et biodiversifié, et permettra une gestion moins interventionniste.
« Lorsque le troupeau est arrivé, il était calme et s’est rapidement installé, signe que le processus de transport ne l’a pas soumis à des contraintes importantes », a déclaré M. Habben.
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