Les ornithologues ont besoin d’aide pour trouver des espèces – ils se tournent vers les observateurs d’oiseaux.

North Island Kōkako/Matt Binns, licence CC

Un avis de recherche métaphorique a été épinglé au mur de l’application eBird, car les défenseurs de l’environnement espèrent que les ornithologues pourront aider à retrouver 10 espèces d’oiseaux majestueux perdus pour la science.

Intitulée « The Search for Lost Birds », cette opération est le fruit d’un partenariat entre Re:wild, American Bird Conservation, BirdLife International, le laboratoire d’ornithologie de l’université Cornell et leur application eBird, qui compte plus de 700 000 utilisateurs dans le monde.

Re:wild, qui s’appelait auparavant Global Wildlife Conservation, a créé il y a quelques années une liste très médiatisée des « 25 espèces les plus recherchées ». Forte de son succès, qui lui a permis de retrouver six de ces 25 espèces en l’espace de trois ans, notamment grâce à des expéditions dans les lointaines Somalie, au Vietnam, à Madagascar et sur l’île indonésienne des Moluques du Nord, l’organisation lance aujourd’hui des listes de « Top 10 » pour chaque groupe d’animaux.

Certains de ces oiseaux n’ont pas été vus depuis une décennie, d’autres depuis un siècle. Ils comprennent des espèces dont la taille varie d’un pinson à un faucon.

« Au cours des cinq dernières années, depuis que nous avons lancé la recherche des espèces perdues, notre liste d’espèces pouvant être considérées comme perdues s’est allongée pour atteindre plus de 2 000 », a déclaré Barney Long, directeur principal des stratégies de conservation pour Re:wild, dans un communiqué.

« Nous n’avons jamais prévu de les rechercher tous seuls, mais d’encourager d’autres personnes à chercher et à développer des partenariats pour aider. Grâce à ce nouveau partenariat, nous serons en mesure d’organiser des expéditions plus ciblées sur le terrain. Si nous parvenons à retrouver ces oiseaux perdus, les défenseurs de l’environnement pourront mieux les protéger des menaces qui pèsent sur eux. »

Bonne chasse

Bien qu’aucune de ces espèces disparues ne figure parmi le milliard d’observations eBird, l’observation des oiseaux a déjà été utilisée de manière fiable dans des projets scientifiques citoyens.

Les 10 oiseaux perdus les plus recherchés sont actuellement :

  • Le tétraka roux, dont la dernière observation remonte à 1999 à Madagascar.
  • South Island kōkako, observé pour la dernière fois en 2007 en Nouvelle-Zélande.
  • Jerdon’s courser, vu pour la dernière fois en 2009 en Inde
  • Engoulevent d’Itwombe (ou Engoulevent de Prigogine), vu pour la dernière fois en 1955 en République démocratique du Congo.
  • Cerf-volant cubain, vu pour la dernière fois en 2010 à Cuba.
  • Colombe des fruits Negros, vue pour la dernière fois en 1953 aux Philippines
  • La sabreuse de Santa Marta, vue pour la dernière fois en 2010 en Colombie
  • Pinson de Vilcabamba, vu pour la dernière fois en 1968 au Pérou.
  • Caille de l’Himalaya, vue pour la dernière fois en 1877 en Inde
  • Siau scops-owl, vu pour la dernière fois en 1866 en Indonésie

Le partenariat Search for Lost Birds lance une expédition pour tenter de retrouver le Siau scops-owl, après que des rapports non confirmés aient fait état d’un oiseau correspondant à sa description. Le tétraka sombre fera également l’objet d’une expédition, tandis que les efforts pour localiser le kōkako de l’île du Sud ont donné lieu à 300 rapports sur son appel obsédant au cours des derniers mois.

Jouer sur cet instinct naturel d’observation des animaux qu’ont les ornithologues, et qui rend Pokémon si populaire auprès de toutes les tranches d’âge, a également des avantages cachés. Une expédition pour trouver la perruche Sinu en Colombie, qui faisait partie des 25 espèces les plus recherchées, a permis d’observer des dizaines d’oiseaux jamais vus auparavant.

Et deux ornithologues d’un club d’ornithologie indonésien ont observé l’année dernière l’oiseau disparu depuis le plus longtemps en Asie, le babillard à sourcils noirs de Bornéo. C’est cette curiosité naturelle, associée à la méthode scientifique, qui rend les ornithologues si précieux dans la lutte pour la conservation des espèces d’oiseaux.

Si un observateur d’oiseaux se rend en Inde, à Madagascar ou dans tout autre endroit de cette liste, il doit garder à l’esprit l’animal et son habitat, et une contribution majeure à la science est possible.

Envoyez cette histoire aux ornithologues amateurs aux yeux d’aigle dans votre entourage…

Les dernières actus

Pour continuer

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici