Un album regroupant les oiseaux les plus menacés d’Australie et leurs cris s’est hissé à la troisième place du classement national de la musique pop, devançant Taylor Swift et ABBA.
Songs of Disappearance est un album de 24 minutes de cris d’oiseaux en voie de disparition enregistrés par le meilleur preneur de son de la faune australienne, David Stewart. Il s’est vendu à plus de 2 000 exemplaires et témoigne de l’amour des Australiens qui veulent aider leurs espèces indigènes – tous les bénéfices allant à la conservation de nos amis à plumes.
La genèse de cet ouvrage remonte à l’époque où Stephen Garnett, professeur de conservation à l’université Charles Darwin, a terminé le 2020 Action Plan for Australian Birds, un ensemble de recommandations selon lesquelles une espèce indigène sur six est menacée d’extinction. Il a eu une conversation avec son étudiant en doctorat, Anthony Albrecht, un violoncelliste classique et la moitié d’une société multimédia de deux personnes appelée Bowerbird Collective.
Albrecht a demandé à son conseiller s’il y avait quelque chose que Bowerbird Collective pouvait faire pour sensibiliser les gens au plan d’action. C’est alors qu’ils ont discuté de l’idée d’un album.
Je savais que c’était une proposition ambitieuse et, je ne sais pas, Stephen est un peu fou comme moi, et il a dit : « Faisons-le », raconte Albrecht à NPR.
L’autre moitié de Bowerbird, la violoniste Simone Slattery, a arrangé un collage musical des 53 oiseaux présents sur le disque, tandis que les autres morceaux sont les chansons individuelles de chaque oiseau enregistrées par Stewart.
« Nous l’avons fait ! Grâce à votre incroyable soutien, nous sommes arrivés à la troisième place du classement ARIA, devant Taylor Swift, ABBA, Mariah Carey et Michael Bublé », ont écrit les organisateurs sur leur site web, en soulignant que ce dernier a bénéficié d’une prime de Noël.
Toutes les recettes de l’album ont été reversées à BirdLife Australia, qui a participé à la production.
Certains des chants proviennent d’oiseaux en danger critique d’extinction, et un oiseau, le perroquet de la nuit, n’était même pas connu de la science avant 2013.
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« Lorsque nous avons préparé le dernier plan d’action pour les oiseaux australiens en 2010, nous n’étions même pas sûrs de l’existence des perroquets nocturnes et des becs-en-ciseaux bruns de l’île du Roi – ce CD contient des cris de ces deux espèces « , a déclaré le professeur Garnett dans un communiqué.
Chaque CD est accompagné d’une copie du plan d’action et d’un petit guide sur chaque oiseau et sur la façon de capter le son de leurs cris. Le LP vient d’être mis en vente à l’échelle internationale, de sorte que nous pouvons tous profiter des sons et faire un don à la cause.
« Le golden bowerbird ressemble à un rayon mortel issu d’une série de science-fiction des années 70 », déclare Sean Dooley, responsable national des affaires publiques chez BirdLife Australia.
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« Et puis vous arrivez à la frégate de l’île Christmas. Le mâle a un lambeau de peau sous le menton qui se gonfle comme un ballon rouge géant, alors quand il fait ces bruits de parade nuptiale, ça fait un bruit bizarre – mais ça a l’air incroyable. »
ÉCOUTEZ quelques-uns des sons étonnants ci-dessous…
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