Les choix de Biden : Yellen au Trésor, Kerry l’envoyé pour le climat, Haines prima donna à la tête des 007

« Nous n’avons pas de temps à perdre lorsqu’il s’agit de notre sécurité nationale et de notre politique étrangère. J’ai besoin d’une équipe prête dès le premier jour pour m’aider à reconquérir la place prééminente de l’Amérique, à rallier le monde pour relever les grands défis auxquels nous sommes confrontés et à faire progresser la sécurité, la prospérité et les valeurs. C’est la raison d’être de cette équipe », a déclaré Joe Biden en commentant sa première série de futures nominations gouvernementales.

« Je m’engage à être un président qui ne cherche pas à diviser, mais à unir. Qui ne voit pas les États-Unis comme du rouge et du bleu, mais les États-Unis. Et qui travaillera de tout son cœur pour gagner la confiance de tous les peuples », a déclaré le président élu des États-Unis dans un tweet.

Le président démocrate élu a fait campagne pour mettre fin au « chaos » de l’ère Trump. Et ses premiers choix, sélectionnés par le cercle de ses conseillers et collaborateurs de confiance, reflètent la volonté de marquer le contraste avec le président républicain sortant. Et de placer les femmes dans de nombreux rôles clés.

Bien que Donald Trump refuse toujours de reconnaître sa défaite et d’œuvrer pour le transfert du pouvoir, une rupture sans précédent avec la tradition politique américaine, Joe Biden, 78 ans, a révélé les prochains leaders de la politique étrangère. « J’ai besoin d’une équipe prête dès le premier jour », a écrit le démocrate dans une déclaration et a confirmé qu’Anthony Blinken sera le prochain secrétaire d’État américain.

Sous l’administration Obama, M. Blinken a déjà soutenu M. Biden en tant que conseiller à la sécurité nationale et, ces derniers mois, il a toujours soutenu M. Biden dans sa campagne électorale. Désormais, ce cosmopolite qui a longtemps vécu en France aura pour tâche de relancer l’Amérique sur la scène internationale et de rétablir les relations avec les anciens alliés.

Janet Yellen, ancienne présidente de la Réserve fédérale, sera à la tête du Trésor. Le Wall Street Journal en fait état en citant certaines sources. Yellen sera la première femme de l’histoire à occuper ce poste. John Kerry sera l’envoyé spécial de la Maison Blanche pour le climat et membre du Conseil national de sécurité : « Nous n’avons pas de temps à perdre en matière de sécurité et de politique étrangère », a déclaré le président élu. Soixante-seize ans, ancien candidat démocrate à la présidence, a été secrétaire d’État avec Barack Obama et a signé l’accord de Paris sur le climat en 2015. Kerry, selon le personnel de Biden, a placé la lutte pour l’environnement au centre des priorités diplomatiques. Il a lancé une organisation bipartisane qui veut atteindre l’objectif de zéro émission aux États-Unis d’ici 2050.

M. Biden a également annoncé d’autres nominations importantes pour la prochaine administration : Alejandro Mayorkas, comme l’a prédit le New York Times, est le premier Américain d’origine hispanique, au ministère de la sécurité intérieure.

« Quand j’étais très jeune, les États-Unis nous ont hébergés, moi et ma famille », a-t-il tweeté, « maintenant, j’ai été nommé secrétaire à la sécurité intérieure et je suis chargé de superviser la protection de tous les Américains et de ceux qui fuient les persécutions à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs proches.

Avril Haines, ancienne directrice adjointe de la CIA et ancienne conseillère adjointe à la sécurité nationale, sera la première femme à diriger l’unité nationale de renseignement, qui regroupe 17 agences et organisations du gouvernement fédéral américain engagées dans la sécurité du pays. À la tête de la CIA se trouve une autre femme, Gina Haspel, choisie par le président sortant Donald Trump en 2018, la première femme jamais nommée à la tête de l’agence.

Jake Sullivan est le nouveau conseiller à la sécurité nationale. La nomination de la diplomate afro-américaine Linda Thomas-Greenfield – ancienne conseillère aux affaires africaines sous l’administration Obama – comme ambassadrice des États-Unis aux Nations unies a également été confirmée.

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