Genève – Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, nommé par les Nations unies, a publié lundi un nouveau rapport résumant les dernières informations scientifiques reconnues sur le réchauffement de la planète.
Voici cinq points importants à retenir :
Sommaire
1. la responsabilité humaine
Le rapport indique que la quasi-totalité du réchauffement enregistré depuis l’ère préindustrielle est due à l’émission dans l’atmosphère de gaz qui piègent la chaleur, tels que le dioxyde de carbone et le méthane. Une grande partie de cette situation est due à la combustion par l’homme de combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole, le bois et le gaz naturel.
Les scientifiques soulignent que seule une petite partie de l’augmentation de température enregistrée depuis le XIXe siècle peut être attribuée à des causes naturelles.
2. Objectifs de Paris
Presque tous les pays du monde ont signé l’accord sur le climat de 2015, qui vise à limiter le réchauffement de la planète à 3,6 degrés Fahrenheit et, idéalement, à 2,7 degrés Fahrenheit au maximum d’ici 2100, par rapport à la fin du XIXe siècle.
Les plus de 200 auteurs du rapport ont étudié cinq scénarios possibles et ont conclu que, dans chacun d’eux, le seuil de 2,7 degrés Fahrenheit serait franchi dans les années 2030, soit plus tôt que dans les prévisions précédentes. Trois des scénarios prévoient également des augmentations supérieures à la moyenne préindustrielle.
3. Des conséquences drastiques
Le rapport de plus de 3 000 pages conclut que la fonte des glaces et l’élévation du niveau de la mer s’accélèrent déjà. Les événements extrêmes tels que les tempêtes et les vagues de chaleur devraient également s’aggraver et devenir plus fréquents.
Une partie du réchauffement futur est déjà « bloquée » en raison des gaz à effet de serre que l’homme a déjà libérés dans l’atmosphère. Cela signifie que même si les émissions sont réduites de manière drastique, certains changements seront « irréversibles » pendant des siècles, selon le rapport.
4. Un peu d’espoir
Bien que de nombreuses prévisions du rapport dressent un tableau sombre de l’impact de l’homme sur la planète et des conséquences qu’il aura à l’avenir, le GIEC a également conclu que certains des « points de basculement », tels que la fonte catastrophique des pôles et un fort ralentissement des courants océaniques, sont « improbables », même s’ils ne peuvent être totalement exclus.
5. Le GIEC
Le comité est composé d’experts indépendants nommés par les gouvernements et les organisations afin de fournir le meilleur consensus scientifique possible sur le changement climatique.
Des dizaines de scientifiques établissent des rapports périodiques sur divers indicateurs du réchauffement de la planète, que les gouvernements utilisent pour déterminer ce que les pays peuvent faire pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux effets du changement climatique.