La Chine et la Russie vont construire une station de recherche lunaire

La Chine et la Russie ont annoncé la construction d’une station de recherche lunaire, éventuellement à la surface du satellite, au début d’une nouvelle ère dans la coopération spatiale entre les deux pays.

La Station internationale de recherche lunaire sera ouverte à l’utilisation d’autres pays, a déclaré l’Administration nationale chinoise de l’espace (CNSA) dans un communiqué publié sur son site web mercredi. L’agence n’a pas proposé de calendrier pour sa construction.

Selon le communiqué, le projet est une « base expérimentale scientifique complète avec une capacité d’opération autonome à long terme ».

La station serait « construite sur la surface lunaire et/ou en orbite lunaire et mènera (…) des activités de recherche scientifique telles que l’exploration et l’utilisation de la lune, l’observation de la lune, les expériences scientifiques de base et la vérification technique », a-t-elle ajouté.

Le protocole d’accord pour le projet a été signé mardi par Zhang Kejian, directeur de la CNSA, et Dmitry Rogozin, directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos.

Au cours des premières années de son programme spatial, la Chine s’est fortement appuyée sur l’expertise russe, et depuis le lancement de sa première mission habitée en 2003, elle s’est forgée sa propre voie. Malgré cela, les sondes chinoises de Shenzhou ressemblent beaucoup aux capsules russes de Soyouz, et l’AEIC a travaillé avec des pays du monde entier, à l’exception des États-Unis. Le Congrès américain interdit presque tous les contacts entre la NASA et la Chine en raison des inquiétudes concernant le vol de technologies et de la nature secrète du programme spatial soutenu par l’armée de Pékin.

Moscou et Pékin « adhéreront au principe de « consultation commune, construction commune et avantages partagés », faciliteront une large coopération sur la station ouverte à tous les pays et partenaires internationaux intéressés, renforceront les échanges en matière de recherche scientifique et encourageront l’exploration humaine et l’utilisation pacifique de l’espace », a ajouté la Chine.

La Russie participe à la Station spatiale internationale, mais son programme spatial a été éclipsé par ceux de la Chine, des États-Unis et de l’Inde, entre autres. Lors de sa dernière percée, elle a testé avec succès sa fusée spatiale Angara A5 à forte charge utile pour la deuxième fois en décembre, après de longs retards et des problèmes techniques.

La Chine prévoit quatre missions habitées cette année pour travailler sur sa station orbitale permanente, dont elle lancera le module central en avril.

Pékin a déjà lancé deux petites stations spatiales expérimentales, a envoyé un rover sur la face moins explorée de la Lune en 2019 et a placé un vaisseau spatial, le Tianwen-1, sur une orbite de stationnement autour de Mars pour faire atterrir un autre rover à sa surface dans les mois à venir. En cas de succès, il deviendra le deuxième pays, derrière les États-Unis, à mener une sonde sur la planète rouge.

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